Élection à la FIF : la commission électorale divisée en deux camps

  • publiè le : 2020-08-11 21:34:37
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Élection à la FIF : la commission électorale divisée en deux camps
La commission électorale de la Fédération Ivoirienne de Football (FIF) vient de se diviser en deux camps selon Assalé Tiémoko.

Pour une petite élection à la FIF qui ne concerne que seulement 81 votants, une commission électorale vient de rentrer, ce soir(11 août 2020), depuis 18 heures, en forclusion, parce qu'elle a été incapable d'appliquer rigoureusement les textes à partir desquels elle-même a été installée.

La commission électorale de la FIF vient de se diviser en deux camps:

Le camp de ceux qui veulent l'application stricte des textes.

Le camp de ceux qui veulent que les textes soient mis de côté pour préserver « la cohésion sociale et pour sauver leur vie ».

Demain mercredi 12 août 2020, le camp dit de l'application stricte des textes fera, sauf changement, une conférence de presse.

L'autre camp, celui dit de « la cohésion sociale et des menacés de mort » aussi veut faire une conférence de presse.

Pendant ce temps, alors que la commission a été incapable de faire le travail pour lequel elle a été mise en place, des candidats ou leurs staffs ont déjà annoncé, on ne sait à partir de quel document officiel ayant force juridique, la validation de leur dossier de candidature.


La commission électorale est donc forclose depuis ce soir (11 août 2020), 18 heures.

On dirait la présidentielle de 2010.

Le président de la FIF, dont le mandat doit prendre fin 72 heures après l'élection du nouveau président, soit le 8 septembre prochain après l'assemblée générale élective du 5 septembre, se retrouve à gérer une crise pré-électorale dont il devra rendre compte à la CAF et à la FIFA.

Tout ça est tellement affligeant. Et du coup, les pratiques des politiciens ivoiriens enseignées depuis 1995 avec leurs flots de sang, viennent de faire leur entrée à la Fédération de football.

Le tout, dans un contexte général qui ressemble étrangement à du déjà vu.


En 1995, il est éligible selon le front républicain. Il n'est pas éligible selon le pouvoir. Boycott actif, plusieurs dizaines de morts et des milliers de réfugiés dans leur propre pays. Coup d'Etat.

En 2000, ils sont éligibles, ils ne sont pas éligibles. Charnier, 57 corps. Affrontements, 300 morts. Confession 16 ans plus tard, du président du conseil constitutionnel.

En 2010, après la rébellion et plusieurs milliers de mort plus tard, ils sont tous éligibles. Crise post électorale, CEI déclarée foreclose, conseil constitutionnel qui se fait posséder par le diable.
3000 morts, des milliers de réfugiés, le pays abîmé, l'armée destructurée, des Ivoiriens transférés dans un tribunal international.

En 2020, les positions ont changé, il n'est pas éligible, il est éligible. Le même processus se remet en place, avec les mêmes acteurs à des places différentes mais toujours avec le même appel du sang dans les narines, avec les mêmes jeunes comme chair à canon, lesquelles, pour les mêmes acteurs, annoncent des manifestations croisées, exactement comme hier. Du déjà vu et du mortel, encore.

ET devant tout ça, on est prié de prendre position pour un camp ou un autre parce que toute cette folie serait entretenue pour l'intérêt du pays. L'intérêt du pays et pour l'avenir des jeunes ? Très drôle.

Pourtant, certains sont candidats, juste parce qu'on leur a refusé le poste de président du conseil économique, social et environnemental. Et les voilà subitement en train de vouloir se sacrifier pour les jeunes, pour nous et pour la Côte d'Ivoire.

Voilà la Côte d'Ivoire qu'on nous a construite.

C'est d'une telle désespérance. dire et se dédire. Je comprends donc la vague de protestations observée dans plusieurs villes de la Côte d'Ivoire", a-t-elle affirmé.
source : yeclo.com    |    auteur : Assalé Tiemoko

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