Les conditions d'étude sont devenues de plus en plus difficiles à l'Université Alassane Ouattara de Bouaké au point où "au moins 2 ou 3 étudiantes s'évanouissent chaque jour'' dans les amphithéâtres selon Torino Taki.

Le président de la Plateforme estudiantine de l'Université Alassane Ouattara de Bouaké (PEUAO), Torino Taki, a dépeint les conditions d'étude et les difficultés actuelles des étudiants de ladite université. A l'en croire, les amphithéâtres manquent cruellement d'électricité par ricochet de climatisation.

"Nous sommes entassés et coincés dans les amphis dans cette chaleur intense''

La chaleur est telle que les filles les plus fragiles tombent régulièrement dans les pommes. "Au moins 2 ou 3 étudiantes s'évanouissent chaque jour dans nos amphis parce que les amphis manquent de climatisations. Nous sommes entassés et coincés dans les amphis dans cette chaleur intense'', a confié Torino Taki.

Il précise que les deux grands amphis du campus 2 ne sont pas climatisés depuis un bon moment. "C'est vraiment très triste'', déplore-t-il, avant d'ajouter : "Nous sommes des étudiants et non des cobayes qui devrons subir tout ce qui se fait''

Selon Torino Taki, ils sont confrontés à d'énormes difficultés depuis le début de l'année. Toute chose qui fait "naître le découragement au sein de la communauté universitaire''.

En dehors de la canicule dans les amphis, le président de la plateforme de l'Université Alassane Ouattara a égrené un chapelet de problèmes. " On nous demande de faire le renouvellement de la bourse 2022/2023 pourtant la 2ème vague n'est pas encore payée''.

La scolarité fermée...

Torino Taki affirme que "la scolarité est fermée pourtant certains étudiants ont besoin de finaliser leurs inscriptions''. "Nous savons tous que sans l'inscription, les étudiants ne pourront pas déposer les dossiers de renouvellement de bourses ou ne pourront pas prendre part aux examens anticipés'', a-t-il souligné, d'ajouter que " le décanat est fréquemment en grève pourtant les étudiants ont besoin de leurs bulletins pour la bourse''.

Il déclare que "Jusqu'à présent les Étudiants en thèse 1 n'arrivent toujours pas à s'inscrire et c'est aussi pareil pour plusieurs étudiants en Master 1''. "Pourtant parmi ces étudiants, il y a plusieurs boursiers qui sont toujours dans l'incapacité de renouveler la bourse'', a-t-il déploré.

Face à toutes ces difficultés, il s'est adressé à la tutelle. "Vous nous dites que la date limite du dépôt des dossiers d'attributions et de renouvellements est pour le 8 mars pourtant chez nous, à Bouaké, la scolarité est actuellement fermée et le décanat qui est censé remettre les bulletins des étudiants est aussi fréquemment en grève'', a-t-il fait remarquer.

Comme si cela ne suffisait pas, selon Torino Taki, "les frais d'inscription de certains étudiants ont grimpé''.