Les faits se déroulent le 14 Septembre 2021. Il est autour de 11h dans la matinée, quand le quartier des II-Plateaux à Gonzagueville, est secoué par la nouvelle tragique de la mort de deux enfants, une fillette et son frère aîné, tués coup sur coup, visiblement par intoxication. Et ce, en à peine une heure.

Renseignements pris ce jour-là, une fillette et son frère viennent de manger un plat de riz avant de sombrer dans un état comateux. Alerté par le voisinage, le père présent à la maison, se dépêche pour conduire sa fille au centre de santé le plus proche, situé sur l'axe carrefour la barrière-carrefour connexion. Il n'en a pas encore fini avec l'enfant malade sous ses bras, que l'on lui apprend que son fils vient de décéder sur le chemin de l'hôpital suite à des symptômes similaires à ceux de soeur.

Au centre de santé également, la fillette rend l'âme. Le quartier est sous le choc. En pareilles circonstances, l'on cherche systématiquement des coupables. Et alors que la confusion règne autour de ce qui est arrivé aux enfants, dès le lendemain, les parents accompagnés par des proches partent consulter un marabout pour percer le mystère du drame qui vient de les frapper. Les indications de l'occultiste sont formelles. Le coupable, selon lui se trouve dans la concession du géniteur.

Ce dernier serait en effet, le propriétaire de la cour d'habitation dans laquelle il vit avec sa famille, et dans laquelle il fait louer des appartements. Le principal accusé sera donc l'un de ses locataires. Un instituteur exerçant dans une école privée de la place, dont l'épouse aurait donné de la nourriture empoisonnée aux enfants. Le couple nie son implication dans les meurtres. Rien n'y fit.

Pis, ils sont vilipendés pour leur "ingratitude'' d'autant plus que l'on apprend du voisinage qu'ils seraient hébergés gracieusement depuis quelques temps par le père des enfants défunts du fait des difficultés financières qu'ils rencontrent. L'affaire prend de l'ampleur. Le quartier en parle. Même dans des secteurs plus éloignés tels qu'au quartier Abraham, le couple est indexé. Jusqu'à ce que, l'on soit enfin situé sur la vérité des faits au cours de nos investigations qui nous mèneront auprès de la mère des enfants décédés ce Samedi 09 Octobre.

D'après la version qu'elle nous donne, la fille aînée âgée de 11 ans, née d'une précédente union de son mari serait finalement passée aux aveux, ce Jeudi 07 Octobre. Ce serait elle, qui par mépris pour ses frères avec qui du reste, elle n'a pas la même mère, aurait résolu sur les conseils de sa génitrice, de les empoisonner à défaut de s'en prendre directement à sa belle-mère, la femme de son père. La sale besogne, elle l'aurait accomplie donc selon un plan bien conçu.

Ce Vendredi-là, la mère en question apprête de la nourriture pour ces deux enfants, avant de se rendre à son commerce, au marché Français du quartier Abraham. C'est ce moment que choisit justement la fillette, profitant également de l'inattention de son père, pour se précipiter chez la femme de l'instituteur, une assiette de nourriture déjà servie pour faire le mélange du médicament que lui aurait fournie sa mère biologique, qui notons-le, est une connaissance de la voisine avec qui elle a vécue de longues années avant sa séparation d'avec son ex conjoint. Le mélange est fait.

Les enfants se ruent sur le plat sans se douter de ce qu'il est empoisonné. Les minutes qui suivent leur seront fatales. Dans l'enquête qu'elle ouvre pour situer les responsabilités sur ce crime, la police a procédé à l'arrestation ce Jeudi 07 Octobre de 4 personnes, en l'occurrence, la mère de la fillette auteure du mélange du poison, le couple chez qui le mélange a été fait et la fillette elle-même dont les aveux ont permis aux enquêteurs de cerner l'ampleur de la situation. L'on apprend ce Samedi que le couple a été relâché.

Cependant, ils ont dû quitter la concession où ils étaient hébergés. Avec leurs enfants, ils seraient en errance dans les rues de Gonzagueville où des sources nous indiquent qu'ils passent la journée par endroits avant de rejoindre nuitamment l'enceinte de l'établissement où le père de famille est employé comme enseignant.