Côte d'Ivoire/ Galère estudiantine : Désespérés après deux ans de bourses impayées, les étudiants boursiers crient à l'aide

  • publiè le : 2021-07-30 18:45:21
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Côte d'Ivoire/ Galère estudiantine : Désespérés après deux ans de bourses impayées, les étudiants boursiers crient à l'aide
Près de deux ans à courir derrière sa bourse d'étude mensuelle! Il faut avoir du souffle pour tenir le rythme. Dans une note transmise à la rédaction d'Ivoirtv.net, l'Organisation des Étudiants Boursiers de Côte d'Ivoire (OEBCI), à travers son président, Roger Koffi Kan Kouame, a révélée la situation tragique que vivent les étudiants bénéficiaires de la bourse d'étude, depuis maintenant près de deux années.

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Roger Koffi Kan décrit ainsi le drame que ses camarades et lui, endurent. "Depuis environ deux ans les etudiants de Cote d'Ivoire sont en attente de leurs bourses. face au retard excessif nous avons entrepris des demarches administratives aupres de la tutelle et a deux reprises aupres de la primature. Cependant nous n'avons pas encore obtenu gain de cause et les etudiants dont le niveau de precarite est tres avance sont actuellement dans le desarroi".
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Désespérés, les étudiants boursiers ont décidé de se tourner vers les médias pour faire porter leur voix auprès des autorités étatiques afin que leur situation soit prise en main par les autorités gouvernementales.

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Synthèse des actions de l'Organisation des Étudiants Boursiers de Côte d'Ivoire (OEBCI) en faveur du lancement du renouvellement de la bourse 2019-2020.

Depuis environ deux années déjà, les étudiants boursiers de Côte d'Ivoire sont désespérément en attente de leurs bourses. Cette situation concerne l'ensemble des étudiants boursiers des universités publiques et des étudiants affectés de l'État des grandes écoles privées de Côte d'Ivoire.

Regroupés au sein de l'Organisation des Étudiants Boursiers de Côte (OEBCI) dirigé par l'étudiant KOUAME KOFFI KAN ROGER, les étudiants boursiers de Côte d'Ivoire à travers l'OEBCI ont initié de nombreuses actions administratives à l'endroit du ministère de tutelle et auprès de la primature pour obtenir restauration de leurs droits.

Cependant, leurs actions n'ont rencontré aucun succès et malgré les nombreuses sollicitations adressées à leur ministère de tutelle pour d'éventuelles rencontres d'échanges en vue de recherches collégiales de solutions, le MESRS n'a jamais eu le temps de leur accorder la moindre écoute.

Aux dernières nouvelles, le Sous-directeur de la DOB, chargé des bourses Côte d'Ivoire à travers un appel téléphonique a demandé une rencontre à la date du Jeudi 24 Juin 2021 avec les responsables de l'organisation. Le président qui au même moment devait honorer un autre rendez-vous s'est fait représenté par son premier Vice-président, l'étudiant Tioté Lassana qui est lui étudiant à l'université Nangui Abrogoua notamment en 2ème année de doctorat en SN. Au sortir de la rencontre avec le Sous-directeur de la DOB, chargé des bourses Côte d'Ivoire, il ressortait qu'un problème de budget empêchait l'État d'honorer le paiement du renouvellement de la bourse 2019-2020 (renouvellement), donc il est demandé à l'OEBCI, en tant qu'interlocuteur légal et légitime des étudiants boursiers de Côte d'Ivoire de faire des propositions capables d'atenuer les effets collatéraux liés à une telle réalité.
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Cette information qui sonne comme un coup de massue sur la tête des responsables du Comité Exécutif de l'OEBCI est très vite communiquée aux différentes coordinations et à l'ensemble des étudiants boursiers de Côte d'Ivoire pour appréciation.
Conformément aux assises de l'OEBCI et aux travaux du Comité de réflexion mis en place par le président dont les travaux se sont déroulés les 09 et 10 Avril 2021, la base est unanime sur un refus catégorique de voir la bourse être supprimée pour quelques raisons que ce soient et demande au Comité Exécutif de l'OEBCI dirigé par l'étudiant KOUAME KOFFI KAN ROGER de mettre sans délai à exécution les prescriptions conjointes des assises et du Comité de réflexion stipulant le lancement d'un mouvement national de protestation pour le respect des droits des étudiants boursiers de Côte d'Ivoire dans toutes les villes universitaires du pays.

Si la bourse des étudiants est menacée de suppression, il faut conclure aussi que l'ensemble des étudiants boursiers de Côte d'Ivoire porté par l'OEBCI sont à ce jour très très déterminés pour faire de leur mouvement national de protestation pour le respect de leurs droits, un événement inoubliable pour l'état de Côte d'Ivoire.

Les étudiants boursiers de Côte d'Ivoire félicitent le ministère de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique pour la publication des résultats des secours financiers, même si elle s'est faite largement au delà de la norme en terme de délai et réclame le lancement avant la deuxième semaine du mois d'août, du processus de dépôt des dossiers pour le renouvellement de la bourses 2019-2020.

Passé ce délai, les étudiants boursiers vont considérer le silence de la tutelle comme une volonté délibérée de saboter l'enseignement supérieur ivoirien et de ce fait, d'hypothequer l'avenir de ces milliers de jeunes étudiants.
Aussi, il faut noter que l'argument des PV évoqué par la Direction de l'Orientation et des Bourses (DOB), n'est que pur et simple alibi dans la mesure où les PV nécessaires au traitement des dossiers du renouvellement sont les PV de l'année académique 2018-2019. Au moment où l'année académique 2020-2021 tire allègrement à sa fin, on ne peut par évoquer des blocages liés à des PV de deux (02) années antérieures. L'OEBCI considère que le ministère et la DOB tentent de faire diversion et gagner du temps afin de réussir à mettre en oeuvre leur projet de suppression de la bourse, chose qui ne passera en aucun cas.

L'autre sujet que nous voulons poser conjointement aux retards excessifs du lancement des bourses, ce sont les montants arbitrairement prélevés aux étudiants lors des dépôts et retraits de dossiers de la bourse. Lors des demandes d'attribution ou de renouvellement des bourses et secours financiers, les montants de 2500f et 3000f en fonction de la localité sont réclamés aux étudiants. Après les traitements des dossiers, les étudiants doivent encore débourser la somme de 1000f pour avoir accès à la fiche qui leur permettra de retirer leurs bourses.

Alors que les étudiants sont des cas sociaux que l'État a décidé d'accompagner et encourager, en récompensant les efforts de ceux qui parviennent à se distinguer par la qualité de leurs rendements à travers la bourses et sans omettre de porter assistance à ceux dont les conditions de précarité extrême ne peuvent par leur favoriser le respect des conditions pour bénéficier de la bourse, à travers les secours financiers, la DOB trouve le moyen de leur soutirer de l'argent sans tenir compte du principe de la la gratuité des service sociaux de l'État en faveur des étudiants que prescrit la loi en la matière.

Ayant remarqué les difficultés énormes que cette situation pose aux étudiants, nous avons réclamé la numérisation totale du système afin d'exempter les étudiants des nombreux frais de transport, de dossiers et autres auxquels ils sont abusivement soumis pendant les périodes de demandes et de paiements des bourses et secours financiers.

En 2019, au dépôt des dossier pour le renouvellement la bourse, la DOB avait expérimenté à la très grande joie des etudiants ce procédé, avant de se raviser sans donner aucune explication plausible, en retournant du système électronique totalement gratuit, au système classique avec la nombreuse paperasse et très coûteux pour les étudiants. Nous avons toujours considéré ce système comme caduque, budgétivore pour les étudiants et en lui-même, constitue un grave abus à l'egard des étudiants car les montants de 3000f, 2500f et 1000f que paient les étudiants ne figurent sur aucun reçu pour pourrait attester de ce qu'ils auraient effectivement pris part au processus et qu'ils sont dans les normes, afin de pouvoir faire valoir lequel document en cas de nécessité ou de desagrement.
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L'OEBCI demande donc la suppression pure et simple de ces montants abusifs et réclame la numérisation totale du système afin que tout le processus se face de façon électronique. Aussi, l'OEBCI dénonce le paiement manuel de la bourse avec ses corollaires de violences, arnaques et atteintes de toute sorte aux droits et dignités des étudiants lors des paiements aux guichets des agences comptables des différents CROU, dans les universités publiques de Côte d'Ivoire. L'OEBCI exige donc la bancarisation de la bourse, car l'État de Côte d'Ivoire en a amplement les moyens et à ce 21ème siècle que nous sommes, qui marque la civilisation numérique, un pays comme la Côte d'Ivoire ne peut pas continuer de fonctionner dans des systèmes archaïques et dégradants pour ses propres citoyens. Les étudiants boursiers se donneront les moyens de se faire entendre si lors des prochains paiements de la bourse, ce sont les mêmes methodes avilissantes pour la communauté estudiantine qui sont employées.

L'autre point encore, ce sont les inscriptions qui sont passées de 6000f à 30.000f pour la Licence, 60.000f pour le master et 90.000f pour le doctorat sans que les bourses ne soient revalorisées d'un seul yota alors qu'on entend dire que la mise en place des écoles doctorales dans nos université fera monter les inscriptions de 90.000f à 590.000f pour le doctorat. Ce sont ici sommairement et de facon non exhaustive la liste de quelques abus graves auxquels sont confrontés les étudiants ivoiriens. L'OEBCI artire une énième fois l'attention des autorités sur ces abus graves et demande des discussions franches et inclusives pour des debuts de réparation afin d'éviter que la communauté estudiantine tombe dans les mêmes travers d'autrefois qui ont longtemps mis à mal son image et sa crédibilité ainsi que celle de l'école ivoirienne aux yeux de l'opinion nationale et internationale.
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Les étudiants se sont appropriés le concept d'ivoirien nouveau en tournant définitivement le dos à la violence et aux exactions de toute nature. Les autorités administratives et gouvernementales doivent donc tout mettre en oeuvre pour parvenir à établir un rapport de confiance entre la communauté estudiantine et les institutions de l'État, ainsi que les personnes qui les incarnent, mais pas dans le clientélisme, la corruption et les intimidations.

L'OEBCI entend se donner les moyens de faire en sorte que les droits bafoués des étudiants boursiers de Côte d'Ivoire soient entendus partout dans le monde et le Mouvement National de Protestation pour le respect des droits des étudiants boursiers des étudiants boursiers de Côte d'Ivoire (MNP) est en préparation et sur de bonnes voies pour cela. L'OEBCI a donner de nombreuses fois la chance au dialogue et à la négociation, mais, s'est toujours heurtée à la sourde oreille des autorités.
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L'heure de la prise de ses responsabilités est arrivée et le MNP est élaboré pour ça, car, la sourde oreille de l'autorité devant la force de l'argument, force les étudiants à l'argument de la force. La suppression de la bourse n'est pas une option envisageable, donc l'OEBCI appelle la tutelle à prendre ses responsabilités et procéder au lancement sans délai du processus de renouvellement de la bourse.

Pour l'OEBCI, le président Roger Koffi Kan KOUAME.
0759959144
rogerkoffikan@gmail.com
auteur : Raoul Mobio

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