Toutes les tentatives selon les parents de la défunte, en vue d'inhumer leur soeur dans son village d'origine se sont sont soldées par des opposition catégorique du mari tant qu'il n'est pas l'admistrateur principale des biens de sa défunte femme. Le mariage coutumier et civile (le dernier sous le régime de la séparation des biens) ont été célébrés à Abidjan, il y a trois ans. Les mariés n'ont pas d'enfants communs. Les deux enfants de N'guessan Élise sont nés de mariages précédents.

Lasse de cette double peine, la famille de la défunte, représentée par M. Achille N'guessan a saisi un avocat à Londres contre l'époux représenté par maître Fadiga, un autre ivoirien vivant à Londres qui sur ordre de celui-ci avait fait opposition sur le corps.

Le mardi 23 février dernier, la famille de la défunte était à une convocation de la coordination des chefs des villages à M'berié dans le Département d'Agboville afin d'écouter les deux parties. La famille du défunt a brillé par son absence. La Chefferie a décidé une autre convocation ce dimanche 28 février 2021 à Moutcho, dans le village du mari afin, selon elle, de faire respecter la tradition Abbey qui précise que tout corps appartient d'abord à la famille originelle.

En attendant le dimanche, la question qui reste posée est celle de savoir si le mari va mettre à exécution sa menace d'inhumer en Angleterre dans un cimetière de son choix, N'guessan Élise ce samedi 27 février 2021 contre l'avis de sa famille et de ses enfants qui ont pourtant pris les dispositions pour enterrer leur soeur et leur mère dans son village de Yadio.

Une affaire aux nombreux rebondissements dont des vidéos et des enregistrements audio des conversations entre les enfants, la famille et l'epoux sont disponibles selon M. Achille N'guessan qui nous a fait visionner certains et qui nous permettrons de revenir bientôt sur cette affaire au coeur de la communauté ivoirienne en Angleterre.