UNION DE L'OPPOSITION, DIALOGUE INCLUSIF, RÉFORME DE LA CEI : 14 ORGANISATIONS S'EXPRIMENT

  • publiè le : 2024-06-11 11:31:24
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UNION DE L'OPPOSITION, DIALOGUE INCLUSIF, RÉFORME DE LA CEI : 14 ORGANISATIONS S'EXPRIMENT
Face aux inquiétudes sur le processus électoral ivoirien, 14 organisations, incluant des partis politiques et des associations civiles, exigent un dialogue inclusif et appellent à une réforme de la CEI, ainsi qu'à l'union des partis politiques dans l'opposition et la société civile.

Le 13 mai 2024 marque le début de réunions cruciales organisées par les préfets et sous-préfets en Côte d'Ivoire. Ces réunions visent à actualiser la cartographie électorale en prévision des élections présidentielles et législatives de 2025.

Cependant, ce processus se déroule sans communication officielle préalable de la part de la Commission Électorale Indépendante (CEI) et du Ministère de l'Intérieur. Une absence de consultation préalable et de consensus perçue comme une tentative de manipulation unilatérale du processus électoral par la CEI qui suscite des inquiétudes parmi plusieurs partis politiques et organisations de la société civile.

Engager un dialogue ouvert et inclusif
Réunis au siège du Mouvement des Générations Capables (MGC) de Simone Gbagbo, quatorze organisations, comprenant une plateforme de partis, quatre associations de la société civile et neuf partis politiques dont le COJEP de Charles Blé Goudé, ont exprimé leur vive préoccupation quant à la conduite du processus électoral.

« Nous affirmons que le moment est venu d'engager un dialogue ouvert et inclusif qui permettra d'organiser des élections transparentes et apaisées. En effet, les exigences du calendrier électoral imposent que des discussions commencent dès maintenant, de sorte que tous les points de désaccord soient résolus en amont et à temps », appellent les quatorze organisations.

Selon ces leaders politiques et de la société civile, les problèmes essentiels sont notamment la composition de la CEI qui doit devenir véritablement indépendante dans sa composition, comme dans son fonctionnement ; le contrôle des actes et documents électoraux, particulièrement le renouvellement de la liste électorale et son audit, le découpage électoral actuel qui est très injuste, et dont la réforme est requise depuis plusieurs années et le réexamen de certaines dispositions de la Constitution et du Code électoral.

« Si les questions à débattre sont nombreuses, elles sont malheureusement les mêmes qui ont été déjà soulevées à plusieurs reprises et qui n'ont jamais eu de réponses satisfaisantes de la part du gouvernement. Cette situation crée plutôt des inquiétudes et du stress, là où les populations ont besoin d'une atmosphère apaisée », ont-ils exprimé.

Trois initiatives majeures
Les quatorze organisations appellent la CEI à prendre trois initiatives majeures. À savoir, créer la confiance entre les différents acteurs : la CEI elle-même, les partis politiques et les organisations de la société civile, le gouvernement ; informer et instruire les acteurs sur tous les actes qu'imposent les opérations électorales essentielles à garantir la justice et la démocratie dans notre pays et organiser la participation aisée et transparente de tous les acteurs de même que de toute la nation au processus de renouvellement des autorités politiques de notre pays, dans les temps fixés par la Constitution ivoirienne.


« Il est évident que pour chacun des points de réforme attendus, notamment leur contenu, le mode opératoire de leur mise en oeuvre, il faut des décisions consensuelles. Celles-ci vont garantir à tous la fiabilité, la crédibilité et la transparence du processus électoral », ont-elles indiqué.

Contexte économique et social
La déclaration souligne également la gravité de la crise économique actuelle, exacerbée par la hausse des coûts de l'électricité et des produits alimentaires, ainsi que les effets dévastateurs du changement climatique sur l'agriculture.


Exprimant leur solidarité aux populations en souffrance face à cet état d'aggravation de la crise du coût de la vie, les quatorze organisations soutiennent "qu'il est inconvenant et mal venu, voire inconcevable d'amplifier cet état de fait par de nouveaux tourments que provoqueraient d'éventuels affrontements électoraux".

« Pour nous, ces affrontements, qui rythment la vie politique, sociale, économique et culturelle de notre pays depuis plus de vingt ans, sont tout à fait évitables, pourvu que chacun y mette du sien », ont-elles affirmé.

Un "cadre commun formel"
Aussi lancent-elles un appel au gouvernement pour convoquer immédiatement un dialogue inclusif avec toutes les parties prenantes pour discuter des réformes nécessaires. « En clair, nous demandons une CEI véritablement indépendante, sans les représentants des partis politiques, ni ceux du pouvoir », insistent les quatorze organisations, dont le COJEP et le MGC.


Enfin, un appel est également lancé aux partis politiques et aux organisations de la société civile à unir leurs forces dans un cadre formel pour faire avancer les réformes démocratiques et garantir des élections transparentes et équitables. « Organisons notre entente, notre unité de pensées et d'actions dans un cadre commun formel, convenu, car c'est, déterminés, résolus et mobilisés que nous allons faire bouger toutes les lignes en faveur de la droiture, de la justice et de la paix ».
source : linfodrome.com

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