Les chevaux sont rentrés en ordre dans leur écurie, il faut songer à la libération de Pulchérie Gbalet. Il existe dans chaque famille, des enfants qui courent plus vite que leur ombre, dans la politique ivoirienne, Pulchérie Gbalet fait partie de cette catégorie d'enfants, mais ils ne sont pas nuisibles, mais pressés de se faire voir et prendre le devant des choses. Elle avait pris trop de risques au point où, le pouvoir a voulu la mettre en dehors de ses discussions. Si celles-ci ont abouti, elle n'a plus le droit de demeurer incarcérée, il faut la libérer.

La défaite est orpheline. Quant à la victoire, elle appartient à tout le monde. Elle a sans doute péché par excès de patriotisme, mais, nous sommes dans une république, il faut le tout pour faire un monde.

Si le président malien a gracié les 46 militaires détenus au Mali, ce n'est pas Pulchérie Gbalet qui restera longtemps en prison. La logique serait que le président Ouattara la gracie elle aussi, pour que la musique soit dansante. Dans tous les cas de figure, son temps de prison a dû lui donner quelques enseignements.

On lui avait dit que le peuple ivoirien n'était pas formé politiquement et qu'il ne pouvait pas faire la différence entre la société civile, le syndicat et la politique. A plusieurs reprises, nous avons attiré son attention, mais, on n'arrache pas le couteau dans la main d'un enfant.

Le temps a fait ses preuves sur le parcours et le président Assimi Goïta serait aussi à l'aise de voir que Pulchérie Gbalet soit en liberté.

Tous les chevaux sont rentrés sauf une jument, Pulchérie Gbalet, il fait froid dehors, président Ouattara pitié, fait la rentrer.

Joël ETTIEN

Directeur de publication