Municipales 2023 à Sinfra : ''Bientôt un mot d'ordre de mobilisation débattu en interne...'' (Christian Ernest SEYA)

  • publiè le : 2022-07-01 20:23:22
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Municipales 2023 à Sinfra : ''Bientôt un mot d'ordre de mobilisation débattu en interne...'' (Christian Ernest SEYA)
Diplôméen science politique de Drexel University(USA) et de l'Université de Genève(Suisse), Christian Ernest Seya a été Enseignant-Assistant de Science Politiquespécialisé en politiques publiques appliquées à l'Université Internationale deGrand Bassam. Il a été aussi Doyen des programmes et affaires académiques àl'Université Internationale Claire Fontaine, sise à Abidjan.
Il estpar ailleurs représentant Afrique de Kolon Corporation, holding sud-coréenne defabrication de produits pharmaceutiques et médicaux.
Il estmarié. Il a pour passions, l'agriculture et la lecture.
Parallèlement à ses activités dans l'éducationet la santé, Christian Ernest Seya entame une carrière politique.
En 2018, il se présente sur la liste du PDCIRDA, au titre des élections municipales dans la ville de Sinfra d'où il estoriginaire.
C'est encore à Sinfra, qu'il a décidé dese présenter le 06mars 2021 pour être député. Afin de porter à l'Assembléenationale les préoccupations des populations du pays Gouro.
En 2010, il publie un ouvrage de 114 pagesintitulé Chroniques d'Afrique, un roman psychologique, axé sur laculture politique de son pays.
Plus d'un an après son aventure malheureuseaux élections législatives du 06 mars 2021 à Sinfra, M. Christian Ernest SEYAfait son retour chez lui et se confie à IVOIRTV ...


IVOIRTV.NET : Ex Enseignant-Assistant de SciencePolitique spécialisé en politiques publiques appliquées à l'UniversitéInternationale de Grand Bassam, vous avez aussi assumé la fonction de Doyen desprogrammes et affaires académiques à l'Université Internationale ClaireFontaine, sise à Abidjan, fonction dont vous avez rendu votre démission.
Pourquoivous avez mis fin à vos activités universitaires et académiques et quefaites-vous actuellement ?
M. SEYA : Je me suis retiré de ces responsabilitésacadémiques en début 2021, juste avant d'officialiser ma candidature auxlégislatives dans la circonscription de Sinfra ville et S/P. En effet, j'aitrouvé plus convenable de séparer mes activités politiques de l'enseignementuniversitaire pour ne pas créer de quiproquo entre les différentes directionsdesdites universités où je travaillais et les étudiants/parents d'étudiantsd'une part, et d'autre part par pure conscience professionnelle: la politiquepartisane n'ayant aucune place dans la sphère éducative de manière générale.


IVOIRTV.NET : Avez-vous un commentaire à fairerelativement à votre biographie ?
M. SEYA : Je constate que vous êtes bieninformé. Par contre nous étions sur une liste pour les municipales en 2018 àSinfra. Et non tête de liste. C'était une liste PDCI-RDA conduite par ledélégué communal PDCI de Sinfra. Et vu le contexte politique de l'époque entre leparti présidentiel et ses ex-alliés, il faut reconnaître que le score étaithonorable.


IVOIRTV.NET : Avec votre parcours personnel et professionnelainsi que les activités que vous menées, vous auriez pu vous contenter de ceque vous gagnez.
Qu'est-ce que vous allez chercher dans la politiqueivoirienne qui ressemble selon toute vraisemblance à un marigot rempli dereptiles ?
M. SEYA : Non je crois que c'est une vue d'esprit.Enfin, je l'espère. Vous savez, depuis des années ici en Côte d'Ivoire, j'airencontré de nombreuses personnes empreintes de bonne volonté, des gensvertueux dans tous les différents partis politiques qui ont le sens de la choserépublicaine et avec des visions pleines d'empathie et de bon vouloir.
Ceux et celles qui ont des attitudes grégaires,fort heureusement, ne représentent qu'une négligeable minorité. Si c'estde ces derniers et dernières que vous parlez, ces parvenus,généralement utilisant leur strapontin pour s'arrimer tel ou tel droit, quigravitent à vau l'eau autour des ors de la république, obnubilés par l'illusionfausse et vaine du pouvoir et de l'argent, votre terme "reptile" estbien à propos.


IVOIRTV.NET : En 2018, vous vous êtes présenté surla liste PDCI aux élections municipales à Sinfra. En 2021, vous vous êtes cettefois présenté en indépendant aux élections législatives. Dans ces 2élections,vous avez échoué.
Pensez-vous que vous êtes suffisamment maturepour vous engager en politique ? Quelles expériences avez-vous tiré de ces 2échecs ?
M. SEYA : Je pense que c'est une question légitime eneffet. Perdre à deux reprises, avec autant de moyens financiers personnelsinvestis, en moins de trois (3) ans. Ça peut laisser pantois. Parents etproches amis m'ont même demandé qu'est-ce que je faisais dans cet imbroglio àgaspiller toutes ces ressources. C'est normal. D'autant plusqu'aucun parti politique ne finance nos activités sur le terrain ni de près nide loin.
Après, on peut le voir aussi sous un autrespectre: c'est au sein du sérail que l'eunuque se forge. Pour diresimplement que toute ambition se bâtit par de petits efforts. Et l'expérienceacquise fait partie de ces efforts.
Et puis pour finir sur ce sujet, je croisqu'arriver troisième, en tant qu'indépendant sur neuf candidats, juste derrièreles apparatchiks que sont les coalitions RHDP d'une part et PDCI/EDS d'autrepart, c'est non négligeable. Mais il faut persévérer et c'est notre motto.


IVOIRTV.NET : Pendant le lancement de votre campagnepour les élections législatives de 2021, dans votre programme, vous avezannoncé la création d'un centre de santé municipal à Sinfra ainsi que la créationd'une micro finance pour les femmes de Sinfra le tout sur fond privé dès le 09juin 2021. Ou en êtes-vous avec ces 2 projets ?
M. SEYA : Je précise que ces ambitionsavaient pour source l'intérêt général et rien de politique. Vous savez autantque moi que ce n'est pas le rôle d'un parlementaire de promettre cesinfrastructures de développement. Ceci dit, nous l'avons quand même prévu aprèsnotre diagnostic de notre département entre 2019/2022.
Pour cequi est du centre de santé, les premières équipes d'études d'impacts ontdébuté, en retard, au mois de Février 2022 pour des raisons budgétaires. Lesdifférents bailleurs qui nous accompagnent ont donné leur feu vert, et onattend l'exécution. Nous sommes en train d'entamer la procédure desautorisations au niveau du Ministère de tutelle.
Quid dela micro finance, on a convenu, avec les parties prenantes, en l'occurrence lescoopératives de femmes existantes d'y aller en une seule entité. Nos équipessur place m'ont informé que le lancement a été programmé pour début 2023.


IVOIRTV.NET : Quels sont vos projets aussi bien auplan professionnel que politique à court, moyen et long terme ?
M. SEYA : Allons sur le court terme puisquenous ne sommes pas maîtres du temps (rire). Je suis représentant Afrique d'unemultinationale sud-coréenne spécialisée dans la production pharmaceutique. J'aiaussi mon entreprise de distribution et de ventes de produits médicaux et pharmaceutiques.Aucun autre plan à long terme, à part prendre soin de ma famille, être prochedes miens, et tenter de me rendre utile.




IVOIRTV.NET : Vous qui êtes enseignant de sciencepolitique, pensez-vous que la Cote d'Ivoire est un Etat démocratique ?
M. SEYA : C'est une excellente question. Jelaisserai, le soin à mon aîné, le Ministre Zoro Bi Epiphane, le vainqueur deslégislatives2021 dans notre circonscription, d'y répondre.




IVOIRTV.NET : Vous êtes jeune, mais vous avez plusieurscordes à votre arc. Que pensez-vous de votre parcours et quels conseils vouspouvez donner aux jeunes comme vous pour réussir dans la vie ?
M. SEYA : Aucun conseil à donner à partvivre de vos passions en étant minutieux et sage.




IVOIRTV.NET : L'agronome français René Dumontavait averti au début des années 60, "l'Afrique noire est mal partie...''et les faits lui ont donné raison. Aucun pays africain n'a atteint son pleindéveloppement et cela malgré les ressources naturelles inestimables que lecontinent possède. Comment expliquer cet état de fait ?
M. SEYA : C'est un fléau structurel, cette apparence desous-développement. Personnellement je ne vois aucune malédiction, aucunanathème, comme d'aucuns voudraient nous le dire. C'est une question de choixpolitiques et de visions de société. Et c'est pour cette raison que nous sommesentrés en politique.


IVOIRTV.NET : Puisque désormais vous êtes un hommepolitique, faisons un peu de politique-fiction. Si un jour vous êtes à la têtede la Cote d'Ivoire, comment entendez-vous la développer avec ses énormes ressourceshumaines, minières et agricoles ?
M. SEYA : Il serait mieux de garder les pieds sur terre etla tête sur les épaules.


IVOIRTV.NET : Votre mot de fin ?
M. SEYA : Les élections municipales de 2023approchent àgrands pas. C'est une élection capitale pour notre commune de Sinfra et jevoudrais demander aux uns et aux autres de rester attentifs. S'il est vrai quenous ne sommes, personnellement, pas candidat, je pense que trèsbientôt un mot d'ordre de mobilisation sera débattu en interne pour quenous puissions soutenir celui qui a le meilleur profil: C'est unepersonnalité connue à Sinfra et quia le sens et l'expérience de gestion de lachose publique.
La gestion à l'improviste de ces dernièresannées, par l'équipe actuelle, a eu trop de conséquences néfasteschez nous à Sinfra, et est trop légère, pour que nouscontinuions sur cette dynamique.
Merci de m'avoir convié à cetentretien.
auteur : IVOIRTV.NET

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