Le concept est de produire un Rapport de risque pays qui établit la cartographie de risque d'un pays donné en mettant en relief ses atouts, ses opportunités et ses axes d'amélioration, afin de donner une meilleure visibilité aux investisseurs et aux partenaires au développement.

Ce Rapport est présenté à un parterre d'experts, de politiciens, de diplomates, de capitaines d'industries, de cadres du secteur privé, du public et des membres de la société civile. Peut-on indiquer tel que présenté brièvement par Mme Zézé. Les risques pays sont stables, l'économie se porte bien Selon Stanislas Zézé, Président directeur général de Bloomfield Investment Corporation.

Le rapport émet une appréciation positive des paramètres du risque-pays, avec des perspectives stables à court et long termes, la Côte d'Ivoire présente un risque stable pour la Côte d'Ivoire. La Côte d'Ivoire a obtenu la note de 6,2/10 contre 5,6/10 dans le Rapport 2021 avec des perspectives stables.

Les performances sur les 4 dernières années, de 7,4 en 2018, 6,2 en 2019 et 02 en 2020 performance impactée par COVID, le 02 points va montrer la résilience de l'économie ivoirienne. L'embellie de l'économie a été impulsée par la dynamique des différents secteurs d'activités particulièrement le secteur tertiaire. Il y a eu une croissance significative.

Pour 2022, il y aura toujours une croissance avec une légère baisse de 7,4 à 7,1, grâce à la poursuite de la mise en oeuvre du PND 2021-2025. L'environnement des affaires reste attractif avec 106,8 points contre 97,2 en 2021. Même s'il reste faible. Les performances du secteur privé ont été timides l'année 2021 malgré les efforts du gouvernement pour l'amélioration du climat des affaires.

Le secteur privé affiche une performance moyenne. Solidité du système financier : au vu de la persistance de la pandémie à coronavirus, la BCEAO a poursuivi sa politique monétaire accommodante qui a favorisé une hausse annuelle des crédits à l'économie. Cette performance s'est toutefois accompagnée par un renchérissement du niveau général des prix, qui est ressorti à 4,2% à fin 2021 (au-dessus de la norme communautaire de 3%).

En outre, le marché boursier a évolué positivement à fin 2021, après plusieurs années de baisse. Cherté de la vie et fragilité sécuritaire Au niveau du risque sociopolitique, le Rapport indique que la vulnérabilité des populations est davantage marquée par la persistance de la cherté de la vie en 2021.

De plus, la fragilité sécuritaire serait liée d'une part à une insuffisance de la gestion communautaire du terrorisme et d'autre part aux externalités négatives des coups d'Etats survenus dans la zone UEMOA. Et à Stanislas Zézé d'indiquer que la crise sécuritaire est inquiétante eu égard de la proximité du pays avec les pays qui font face à une situation sécuritaire marquée par le terrorisme.

Autre point important, le seuil de pauvreté relevé par le Rapport. Les risques liés à la sécurité selon le Rapport, la réussite du PND 2021-2025 est assujettie au maintien d'un climat de sécurité dans le pays. La survenance d'attaques terroristes sur le territoire ivoirien et dans la sous-région constitue une menace pour la stabilité du pays, et par ricochet la mise en oeuvre efficace de la stratégie de développement. Ce risque est d'autant plus exacerbé par la probabilité d'apparition de crise politique.

Un seuil de pauvreté qui inquiète en dépit de l'embellie économique En dépit de cette embellie au plan économique, le Rapport présenté par Bloomfield, comme celui présenté par la Banque mondiale lors de son 12ème rapport sur la situation économique en Côte d'Ivoire, des inquiétudes demeurent en ce qui concerne le seuil de pauvreté qui demeure inquiétant.

« Malgré les efforts consentis par l'Etat de Côte d'Ivoire, le taux de pauvreté est demeuré inquiétant sur la période allant de 2018 à 2020. En effet, ce taux est passé de 39,45% à 39,4% en 2020, soit une réduction de 0,05 point de pourcentage.

Cette très faible baisse du niveau de la pauvreté s'accompagne non seulement d'une augmentation remarquable des dépenses pour l'amélioration des conditions de vie des populations urbaines et rurales mais également d'un écart moyen négatif de 2,4 points de pourcentage de la richesse nationale sur la période sous revue.

Bien que le choc de la Covid-19 ait provoqué le fléchissement de la croissance ivoirienne, il a démontré par ailleurs, l'inefficacité de certaines dépenses pro-pauvres à sortir les populations vulnérables d'une trappe à pauvreté persistante.