En décembre, le Pays-Bas annonce faire des excuses officielles pour sa participation à la traite transatlantique. Un musée de l'esclavage verra le jour.

Les autorités de La Haye préparent le terrain, avant la présentation d'excuses officielles pour la participation des Pays-Bas à la traite transatlantique. Le pays veut apurer son passé esclavagiste et colonialiste. A cet effet, les autorités néerlandaises ont entériné cette décision en informant la presse pour le mois de décembre 2022, avec la réalisation d'un musée dédié aux esclavages et restitution des oeuvres volées et/ou prises par la force pendant la période coloniale.

« Sur plusieurs fronts, les Pays-Bas font des avancées notables : des excuses officielles seront faites en décembre pour le passé esclavagiste, et un Musée de l'esclavage verra le jour. Le Palais royal, de son côté, va examiner ses collections pour identifier les objets volés à l'époque coloniale. », annonce-t-on avant d'indiquer l'implication du Pays-Bas à cette traite négrière. » L'université de Leyde estime que les Pays-Bas ont participé à hauteur de 5 à 7% de la traite négrière, soit 550 000 à 600 000 Africains déportés. », fait-on savoir.

Il s'agit pour le Pays-Bas,après de longues hésitations de faire amande honorable en présentant d'excuses officielles pour leur participation à la traite transatlantique où dans un contexte où seulement 35% des Néerlandais sont favorables à de telles excuses.

Le Royaume ne va pas se payer de mots lors de ses excuses. Pas moins de 200 millions d'euros seront mis sur la table afin de « promouvoir la conscience autour du rôle des puissances coloniales dans la traite », signale-t-on en révélant le coût du musée à réaliser.

« Un budget supplémentaire de 27 millions d'euros est prévu pour édifier un Musée de l'esclavage, comme l'a fait la ville de Liverpool en 2007 en Grande-Bretagne. », affiche-t-on. Le gouvernement semble marcher sur des oeufs, alors que l'esclavage a été aboli en 1863 aux Pays-Bas, sur le tard %u2013 15 ans après la France et 30 ans après la Grande-Bretagne. L'exécutif a annoncé à plusieurs agences de presse, le vendredi 4 novembre 2022, son intention de franchir ce pas en décembre 2022, après de longues hésitations.

La Compagnie des Indes occidentales (WIC), spécialisée comme sa grande soeur la Compagnie des Indes orientales (VOC) dans le négoce maritime, s'est livrée à la traite de 1650 à 1730. Elle a opéré à partir des actuels Bénin et Ghana, ainsi que depuis l'Angola, et vendu des esclaves dans les plantations sucrières des Caraïbes, à la Barbade et au Surinam notamment.