Côte d'Ivoire: le gouvernement veut mieux réguler le secteur des VTC pour éviter les dérives

  • publiè le : 2023-05-19 09:06:50
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Côte d'Ivoire: le gouvernement veut mieux réguler le secteur des VTC pour éviter les dérives
En Côte d'Ivoire, le secteur des VTC est en plein boom. Trois grandes compagnies se partagent ce marché juteux : le russe Yango, l'américain Uber et le français Heetch. Mais ces derniers mois, une myriade de nouvelles sociétés sont apparues dans leur sillage, qui font office d'intermédiaires entre les compagnies de VTC et les chauffeurs qui souhaitent investir pour devenir propriétaires de leur propre voiture. Un marché que le gouvernement ivoirien tente maintenant de réguler, craignant d'éventuelles dérives.

Ce sont des sociétés dont les noms sont peu familiers du grand public : Sautoc, KDS, Ara... Mais en Côte d'Ivoire, elles sont omniprésentes dans le secteur des VTC. Leur statut est flou : importateurs de véhicules ? Gestionnaire de parc automobile pour les applications de VTC ? Sociétés de microcrédit ? Ces organismes proposent d'investir une somme initiale contre le prêt d'une voiture sur une durée fixe, généralement trois ans. Pendant ce temps, le souscripteur travaille comme chauffeur VTC, avec un rendement journalier imposé. Au terme de cette durée, la voiture lui appartient.

Ces promesses de retours rapides sur investissements, les autorités ivoiriennes s'en méfient. Le directeur général du Trésor Public, Jacques Konan Assahoré, a lancé un audit du secteur et annoncé la suspension de toutes les nouvelles souscriptions. En pointant d'abord le risque de blanchiment d'argent, mais aussi l'absence de garantie sur la sécurité des fonds collectés. Leurs activités se déroulent hors de la réglementation des VTC, explique l'économiste Séraphin Prao Yao, qui rappelle que des sociétés automobiles ne sont pas supposées faire appel à l'épargne publique.

Derrière cette décision des autorités ivoiriennes, il y a le spectre de la crise de l'agrobusiness en 2017. Une vaste escroquerie sur le modèle d'une pyramide de Ponzi dans le secteur agricole. Des milliers d'investisseurs, qui avaient pris l'État pour garant, avaient été remboursés par le Trésor public. Une situation que le gouvernement entend à tout prix empêcher de se répéter.
source : rfi.fr

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