Le ministère de l'Education nationale et de l'alphabétisation fait face à un déficit criant d'enseignants en sciences, notamment dans les matières telles que les mathématiques, les physique-chimie et sciences de la vie et de la terre (SVT). Le manque d'enseignant dans ces disciplines est si inquiétant que la ministre en charge de L'Éducation fait appel à des enseignants à la retraite pour venir combler le vide laissé dans plusieurs établissements où des salles de classe n'ont pas de professeurs en sciences.

Dans une note dont nous avons reçu copie, le directeur régional de l'Education nationale et de l'alphabétisation d'Abidjan 3, sur demande du Cabinet du ministère de l'Education nationale et de l'alphabétisation via la Direction des ressources humaines, porte à l'attention des professeurs fonctionnaires en sciences (Mathématiques, Physique-Chimie et SVT) des lycées et collèges admis à faire valoir leurs droits à la retraite cette année et bien plus à ceux partis il y a deux (02) ans et qui voudraient revenir prendre la craie pour servir la nation, sont sollicités pour combler le déficit d'enseignants.

Dans la note circulaires signée du DRENA 3 couvrant la commune d'Abobo et environ, Coulibaly Apa Patrice, et adressée aux chefs d'établissements, « il est demandé de faire un large écho à cette sollicitation du ministère. Et de dresser une liste desdits enseignants à la retraite et désireux de retourner dans les classes puis de la faire parvenir au service courrier de la DRENA Abidjan 3 ce vendredi 24 mars 2023, délai de rigueur, pour la synthèse régionale qui devra être transmise à la Direction des ressources humaines pour exploitation. »

Cette situation qui intervient alors que le second trimestre de l'année est largement entamé n'est pas sans conséquence pour les milliers d'élèves des classes d'examens qui sont sans enseignants dans des matières importantes que sont les mathématiques, les sciences, les physique-chimie et les sciences de la vie et de la terre. Comment rattraper les cours pour ces nombreux élèves des classes intermédiaires et surtout ceux des classes d'examens. Le ministère fait face à une situation sans précédent.

Ce cas concerne Abobo. Qu'en est-il des autres communes d'Abidjan et des villes de l'intérieur qui, depuis lors, connaissent ce déficit d'enseignants. On se rappelle cette situation a fait réagir les élèves qui n'ont pas hésité à descendre dans la rue pour réclamer des professeurs notamment à Odienné et bien d'autres localités. Vivement que la ministre Mariatou Koné prenne cette situation à bras le corps.

Le Nouveau Réveil