Deux membres éminents du mouvement Générations et Peuples Solidaires (GPS), proche de l'ancien président de l'Assemblée nationale et ex-Premier ministre Guillaume Soro, se retrouvent derrière les barreaux. Kouablan Messou, porte-parole de Guillaume Soro, et Sié Coulibaly, membre de la Commission d'orientation et de coordination du mouvement, ont été déférés à la Maison d'Arrêt et de Correction d'Abidjan (MACA) le vendredi 24 novembre 2023.

Les charges retenues contre les deux cadres de GPS incluent la « participation et activation d'un parti politique dissous par la loi ». Cette arrestation fait suite à une décision de la Justice ivoirienne datée du 23 juin 2021, qui a dissous le mouvement GPS fondé par Guillaume Soro.

L'arrestation de Messou et Coulibaly, survenue le samedi 18 novembre 2023, a suscité des réactions vives au sein du mouvement et de ses partisans. Dans un communiqué, le collectif des avocats de GPS a déclaré que cette interpellation était « totalement illégale et infondée ». Le collectif soutient que GPS demeure un mouvement légal, contestant la dissolution juridique et soulignant qu'un pourvoi en cassation avait été formé le 22 février 2023 contre la décision de la Cour d'appel datée du 13 février 2023.

Le porte-parole du collectif des avocats de l'ancien chef rebelle a souligné que l'arrestation porte atteinte à la liberté d'aller et de venir de Sié Coulibaly et Kouablan Messou. La tension politique et juridique autour de cette affaire souligne les divisions persistantes au sein de la scène politique ivoirienne.

Ces développements surviennent dans un contexte où la Côte d'Ivoire tente de consolider sa stabilité politique après des années de troubles. Les partisans de Guillaume Soro, qui a joué un rôle clé dans la vie politique ivoirienne, continuent de peser sur l'équilibre politique du pays.

Cliquez ici pour vous abonner à lvoir'Hebdo, meilleur journal d'investigation de Côte d'Ivoire et première meilleure vente

Il convient de suivre de près les développements ultérieurs de cette affaire, alors que les avocats de GPS s'efforcent de contester l'arrestation de Messou et Coulibaly et de faire valoir la légalité du mouvement malgré sa dissolution proclamée par les autorités judiciaires ivoiriennes.

Prince Beganssou