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Afrique : mauvaise nouvelle, 45 000 milliards ; voici ce que doivent payer...

publiè le : 2024-02-19 11:15:35
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L'endettement de l'Afrique devient un poids de plus en plus lourd avec une estimation qui dépasse déjà plusieurs milliers de milliards.

Selon un rapport alarmant de la Banque Africaine de Développement (BAD) publié ce 16 février 2024, les pays du continent devront s'acquitter d'un service de la dette abyssal en 2024, frôlant les 45 000 milliards de francs CFA.

Un chiffre qui donne le vertige. Les paiements liés à la dette extérieure des États africains devraient atteindre 74 milliards de dollars l'an prochain, soit environ 45 000 milliards de francs CFA.

C'est un montant énorme, quatre fois supérieur à ce qu'ils remboursaient en 2010 (17 milliards de dollars). L'Afrique paie ainsi au prix fort son endettement croissant des 20 dernières années.

Pourquoi ces milliards de dettes pour l'Afrique ?

A la recherche de rendements juteux, les créanciers privés comme les fonds d'investissement se sont rués sur le continent, dopant l'émission d'obligations souveraines africaines. Entre 2000 et 2023, 23 pays africains ont levé pas moins de 1510 milliards de dollars d'eurobonds.

Résultat, 54% des remboursements à venir concerneront des créanciers privés, soit 40 milliards de dollars rien qu'en 2024. La facture s'annonce particulièrement salée pour l'Angola, le Kenya, la Côte d'Ivoire et le Nigeria, avec des échéances de plusieurs milliards de dollars.

Les prêteurs traditionnels comme le FMI ou la Banque Mondiale ne sont pas en reste. Selon les données rapportées par la BAD, le service médian de la dette extérieure africaine est passé de 6,8% des recettes publiques sur 2015-2019 à 10,6% sur 2020-2023.

Cet endettement galopant n'est pas sans conséquence pour les pays africains. Il réduit considérablement leur espace budgétaire pour investir dans les secteurs clés de l'éducation, la santé et les infrastructures, au risque de casser la dynamique de croissance économique.

La BAD prévient en effet que les coûts élevés d'un tel service de la dette pourraient mener à une « rétroaction négative sur la croissance ». Et ce, à l'image de la « décennie perdue » qu'a connue l'Amérique latine dans les années 1980.

Face à ce sombre tableau, le continent va devoir trouver rapidement des solutions durables pour alléger sa dette.

L'espoir viendrait notamment d'accords plus larges de restructuration impliquant aussi les créanciers privés, jusqu'ici laissés de côté. Mais la tâche s'annonce ardue face à une montagne de remboursements qui culmine en 2024.

source : yop.l-frii.com