Psycho : notre peur de l'échec cacherait en réalité une peur du succès

  • publiè le : 2022-12-06 11:52:28
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Psycho : notre peur de l'échec cacherait en réalité une peur du succès
Que se passerait-il si on réalisait tous nos rêves les plus fous ? Sûrement beaucoup de choses, et c'est bien pour cela que de nombreuses personnes n'osent pas essayer de les suivre et préfèrent rester dans leur zone de confort. Un statu quo qui nous empêche d'avancer et nous force parfois à répéter les mêmes schémas.

Justifier sa peur d'essayer quelque chose de nouveau par une peur du rejet ou une peur de l'échec est un réflexe humain auquel beaucoup d'entre nous sont sujet·tes. Mais cette tendance à l'auto-dévaluation ne serait pas la seule raison qui nous empêche d'agir, selon le psychothérapeute David Goldberg. En effet, notre peur de l'échec cacherait selon lui une crainte encore plus grande : celle de réussir. La question n'est donc pas "et si ça ratait", mais "et si j'y arrivais". Une éventualité terrifiante pour certain·es.

Afin d'expliquer ce phénomène, David Goldberg reprend les mots de son confrère Abraham Maslow%u2009: "Nous sommes effrayés par notre plus grand potentiel (ainsi que notre plus faible). [...] On tremble de peur, de faiblesse et d'admiration devant les possibilités enfouies en nous", édicte-t-il à Psychology Today. Ainsi, si certaines personnes n'ont pas de grandes ambitions, ce n'est pas parce qu'elles n'en sont pas capables ou qu'elles sont plus bêtes que d'autres comme elles pourraient le laisser penser%u2009: c'est au contraire un mécanisme de défense contre une certaine grandeur qu'elles pourraient atteindre.


Le succès rend vulnérable
En évitant de prendre des risques, on évite ainsi de s'exposer à de nouvelles choses qui pourraient nous effrayer d'autant plus. En effet, qu'il s'agisse de demander une promotion ou de proposer un date à son crush %u2013 on s'expose, on devient vulnérable. Postuler pour une promotion, c'est une chose, mais l'obtenir et devoir assumer de nouvelles responsabilités, c'en est une tout autre. De même pour le date%u2009: que se passera-t-il si la personne dit oui%u2009? Encore pire, si ça se passe bien et que ça mène à une vraie relation ?

Un raisonnement logique, certes, mais surtout indispensable à prendre en compte pour parvenir à surmonter ses peurs. En restant dans le déni, impossible de travailler sur ce qui nous freine. Maintenir le statu quo peut sembler idéal quand il s'agit d'affronter ses peurs et son anxiété, mais cela finit par nous empêcher d'avancer. Dans sa chanson Peur de l'échec, le rappeur caennais Orelsan s'exprime ainsi%u2009: "J'ai peur d'être normal, d'être moyen, ni trop mal, ni trop bien / J'crois que j'sers à rien". Après tout, qu'existe-t-il de pire que la médiocrité%u2009? En prenant des risques, on prend le risque, justement, de réussir, mais aussi celui d'échouer. En d'autres termes, on est obligé de sortir de sa zone de confort et de voir de quoi on est capable.

Une peur qui peut être paralysante
Le site psychologue.net définit la peur du rejet comme une peur qui peut se montrer "écrasante et limitative" pour certaines personnes qui n'arrivent pas à la surmonter. La peur du rejet pourrait causer des traumatismes ou une dépression chez les personnes qui en sont victimes, ainsi que beaucoup d'anxiété et de stress. Les personnes qui souffrent de cette peur seraient alors plus à même d'échouer ou d'être rejetées, leur crainte étant telle qu'elle en devient presque une prophétie autoréalisatrice, à cause d'un manque de confiance en soi. Elles sont également plus susceptibles d'être manipulées et seront plus facilement frustrées.

Pour surmonter cette peur, commencer par la voir comme une peur du succès plutôt que de l'échec peut être un premier pas, mais l'aide d'un spécialiste peut s'avérer nécessaire.
source : neonmag.fr

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